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  Avant notre « migration » en bord de mer, nous avons habité à quelques encablures d’une 
  «colline   éternelle» : Vézelay et sa basilique …  La région comportait d’autres  attraits : une 
  falaise au bord de l’Yonne pour les joies de l’escalade, et une vaste forêt domaniale en bordure 
  de laquelle se situait notre maison pour les promenades et les champignons ….
  Concernant mes activités artistiques, j’étais comblé : à Auxerre, la ville la plus proche,  il existait 
  un collectif d’artistes très actif « Mouv’Art en Bourgogne » disposant d’une petite galerie. La vie 
  auxerroise était rythmée par les expositions individuelles ou collectives que nous organisions, 
  et tous les deux ans, la ville nous invitait, pour un mois d’exposition, sous les voutes splendides 
  du cellier de l’abbaye St Germain. Très intimidé par l’envergure du lieu et la rigueur de notre 
  règlement (entre 4 et 6 m2 de peinture pour espérer y  être exposé), après beaucoup 
  d’hésitation, j’ai finalement posé ma candidature : La recherche du projet devenait cruciale ! 
  C’est finalement dans la vie de tous les jours que la solution s’est imposée. Au hameau dit « Les 
  Maisons » où nous habitions, nous avions deux voisins immédiats : un vieux monsieur et son 
  chien. Le premier, âgé de plus de 90 ans n’était plus en mesure de promener le second. 
  Rapidement mon épouse s’est 
  chargée de la tâche : la 
  promenade en forêt est devenue 
  journalière. Elle était très 
  attendue chaque après-midi, et, 
  en cas de retard, quelques 
  aboiements se chargeaient de lui 
  rappeler l’heure !
  L’association de trois photos a 
  rapidement constitué le point de 
  départ de mon projet .
  Ensuite,
  seule
  la
  peinture
  m’a
  guidé
  dans
  le
  processus
  créatif.
  Pour
  m’éloigner
  de
  la
  figuration, 
  une
  constante
  dans
  mon
  travail,
  j’ai
  construit
  un
  espace
  géométrique
  engobant
  la
  scène 
  centrale.
  Les
  photos
  ou
  portion
  de
  photos,
  collées
  telles
  quelles
  ou
  quasiment
  masquées
  par
  la 
  peinture,
  sont
  des
  citations
  dans
  la
  composition
  finale.
  Ces
  collages
  montrent
  ma
  fascination 
  pour
  le
  contraste
  entre
  les
  deux
  types
  de
  médium
  :
  matité
  et
  grain
  des
  tirages
  photo
  contre 
  souplesse et transparence de la peinture.
 
 
   
 
  
 
   
 
 
  «Déambulation forestière», huile et collage sur papier marouflé sur toile, triptyque, 3 fois 155x114
 
 
  Huile et collage de tirages papier 62x115